Le jeûne -2-
Jeûne volontaire et jeûne subi
par Laura Morosini
(texte paru dans le cahier spirituel du Pèlerin en mars 2013)
Lors du carême l’occasion nous est donnée d’expérimenter un temps de privation, de jeûne volontaire. La prescription traditionnelle d’absence de viande les vendredi nous permet d’interroger notre consommation. Nos choix ou nos automatismes d’achat ne sont pas sans conséquences sur le monde alentour. Aussi il est utile de vivre dans notre chair, durant un temps donné, ce que d’autres (un milliard de personnes) vivent au quotidien et d’ainsi se rendre compte de l’opulence alimentaire dans laquelle baigne notre société. Ici, à tout moment, tout est disponible sans tenir compte de saison ou de distance.
Mais qui est cet autre ? Il peut être, par exemple l’indien amazonien dont l’habitat et les moyens de s’alimenter ont été détruits par la culture de soja destinés aux tourteaux hyperprotéinés des pays riches. Ainsi le prochain peut être…lointain mais porté par notre pensée, notre prière et notre action solidaire de carême.
« Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Mat 25, 40