Perspective écologiste chrétienne par Jean-Marie Pelt
La double alliance de Dieu avec la nature et avec l’humanité
par Jean-Marie Pelt,
président de l’Institut Européen d’Ecologie, Professeur Honoraire de l’Université de Metz, écrivain
(JM Pelt a été l’un des parrains de Chrétiens unis pour la terre, sa mémoire est vive dans nos coeurs)
Selon le célèbre récit de la Genèse, au troisième jour de la création le Seigneur Dieu créa les plantes qu’il destina à la nourriture des hommes créés eux le sixième jour en même temps que les animaux. C’est dire leur proximité avec nous. Plus tard, après le déluge, l’homme fut autorisé à manger de la viande, une concession en quelque sorte du Seigneur Dieu à l’appétit vorace des humains. En même temps Dieu renouvela son alliance avec Noé et sa descendance mais aussi avec toutes les bêtes sorties de l’Arche, symbolisant l’ensemble du monde animal.
Nous prenons aujourd’hui conscience que ces animaux sont la nature par leurs corps sensibles et capables de souffrir des traitements qui leur sont infligés. Pour le chrétien que je suis, cette double alliance de Dieu avec la nature et avec l’humanité nous invite au respect des animaux qui s’exprime pendant le carême par l’abstinence de la consommation de viande. Aimer et protéger les animaux, c’est protéger la nature qui, par les dons précieux qu’elle nous offre, est nécessaire à la vie et à la survie de l’humanité. En s’abstenant de viande pendant le carême, les chrétiens s’engageront dans ce sens, fidèles à la mission que Dieu leur a confié d’être les gardiens et les jardiniers de la terre. Écologie et christianisme vont donc de paire.